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6 idées reçues sur le cuir

6 idées reçues sur le cuir

Reconnu pour ses qualités durables et de résistance, le cuir reste malgré tout victime d’aprioris. C’est pourquoi le Conseil National du Cuir a entrepris de rétablir la vérité sur ce matériau naturel aux propriétés uniques. Pour voir si, oui ou non, le cuir garde l’affection du grand public, le CNC s’est même lancé en 2021 dans une étude de la perception et des usages du cuir par les Français. Explications.

 

Idée reçue numéro 1 : Le cuir s’abîme rapidement

 

C’est faux. En réalité, les produits en cuir peuvent se conserver des années. 63% des sondés de l’étude menée par le CNC pensent d’ailleurs pouvoir garder très longtemps un produit en cuir (contre 39% pour un produit en textile, 19% pour un produit synthétique et 18% pour un produit en matière émergente). De plus, le nombre de pièces de seconde main en cuir témoignent également de leur durabilité à toute épreuve, reconnue par 73,3 % des Français.

 

 

Idée reçue numéro 2 : L’industrie du cuir est une industrie du recyclage

 

Cette affirmation est vraie. L’industrie du cuir est par essence une activité de recyclage. Par ailleurs, en tannerie, lors du travail de rivière qui consiste à nettoyer les peaux brutes avant tannage, les résidus sont récupérés pour être transformés en fertilisants, en combustibles ou encore en gélatine technique.

 

Idée reçue numéro 3 : On élève des vaches pour leur peau

 

C’est faux. 100% des peaux françaises et Européennes proviennent d’animaux élevés pour l’industrie agro-alimentaire. D’ailleurs, tous les animaux d’élevage présents sur ou transitant par le sol européen sont identifiés et tracés.

 

 

Mais surtout, au-delà d’une réglementation stricte en matière d’abattage, cela serait un non-sens d’élever des animaux dans le seul but de récupérer leur peau dont la valeur représente moins de 5% du prix de la carcasse.

 

Idée reçue numéro 4 : La fabrication du cuir pollue

 

C’est faux. Les tanneries françaises sont des installations industrielles classées pour la protection de l’environnement (ICPE). À ce titre, elles sont assujetties au respect de l’Arrêté Ministériel du 2 février 1998 sur les prélèvements, la consommation d’eau et les rejets de toutes natures.

 

Mieux encore, la tannerie est soumise à la Directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil dite « IED » qui vise à prévenir et à réduire les émissions de l’industrie.

 

Idée reçue numéro 5 : Le cuir tanné au chrome 3 peut être source d’allergies

 

C’est faux. Dans le monde, plus de 80% des cuirs sont tannés au chrome, sous sa forme trivalente, qui leur offre notamment une très grande résistance. Dans certains cas et dans certaines conditions seulement, une infime partie de ce chrome III s’oxyde en chrome hexavalent (chrome VI), constituant un composé allergène par contact cutané et de ce fait réglementé par l’Union Européenne dans les cuirs en contact avec la peau. Son seuil est ainsi fixé à 3 mg/kg.

 

Idée reçue numéro 6 : L’industrie du cuir consomme beaucoup d’eau

 

C’est faux. L’industrie du cuir utilise 12 à 37m3 par tonne de bovins mais 60 à 70% de cette eau est destinée à la préparation de la peau. En Europe, cette eau est rendue en milieu naturel après traitement. Il faut savoir que les tanneries possèdent leur propre station d’épuration, ou à défaut, elles paient le traitement assuré par la commune. En vingt ans, ces entreprises ont par ailleurs réduit de 60 % leur consommation d’eau.

 

Cet éditorial est tiré du numéro Printemps-Été de Luxus+ Mag.

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Lire aussi > L’ÉDITO DE CLAIRE DOMERGUE : RECOMPOSITIONS GÉOPOLITIQUES EN EUROPE ET DANS LE MONDE

 

Photo à la Une : © Hermès


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